Dans le cadre de son cycle de conférences  inaugurales, L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès et la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines – Dhar El Mahraz ont organisé la conférence inaugurale de l’année universitaire 2021-2022, sous le thème, « Les migrations marocaines : histoire et nouvelles dynamiques », présentée par Monsieur Driss EL YAZAMI, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), cette rencontre a eu lieu, le mardi 21 décembre 2021, au centre de conférences et de formation de l’université.

cette initiative a pour objectif de consolider l’esprit d’ouverture de notre université sur d’autres institutions nationale et internationale, de construire des partenariats avec le monde de la recherche de la diaspora marocaine à l’étranger, d’encourager l’excellence et de renforcer la transversalité et la pluridisciplinarité dans les domaines des langues, des cultures, des arts, des lettres et des sciences humaines et sociales.

Cette conférence était une occasion pour offrir un retour en perspectives sur l’histoire des migrations marocaines, avec un aperçu sur  les  nouvelles dynamiques qui se présentent.

Ont pris part à cet événement, Le Président de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès Professeur Radouane MRABET, le Président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) Monsieur Driss EL YAZAMI, le Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz Professeur Khalid LAZAARE, les doyens et les directeurs des établissements,  et les doctorants chercheurs de l’Université.

Dans son allocution, le Président de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès Professeur Radouane MRABET, a passé en revue l’histoire de la migration Marocaine, en mettant l’accent sur les différents types d’immigration à savoir l’immigration illégale ou clandestine qui se caractérise principalement par les réfugiés de guerre, ou  de pauvreté…etc., et aussi  l’immigration des cerveaux ou l’immigration de l’élite intellectuelle et professionnelle , vers les pays développés à savoir : les ingénieurs, les informaticiens, les professionnels de santé, les spécialistes en finance….etc.

Quant au doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz, professeur Khalid Lazaare, a expliqué que l’être humain par sa nature a besoin de se déplacer, et que ce déplacement à travers le temps a  des  effets sur l’être humain mais aussi sur les terres d’accueil.

Dans son intervention, enrichissante M. Driss El Yazami a proposé une esquisse de lecture historique d’un siècle de migrations marocaines, en essayant de montrer l’ancienneté de ces mobilités, la diversité de leurs

mobiles et ressorts et la contribution multiforme des migrants marocains à l’histoire du Royaume et à l’histoire des pays de résidence.

Montrant que contrairement à une idée bien répandue, l’émigration marocaine est très ancienne et ne s’explique pas uniquement par des raisons économiques.  Depuis près d’un siècle, des vagues migratoires significatives se dirigent dans un premier temps vers la France puis, dans un second temps, vers l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique avant de se développer dans un troisième mouvement vers les pays du Golfe et les pays de l’Europe méridionale (Italie, Espagne). De nos jours, il y a ce qu’on pourrait appeler la quatrième vague d’une émigration désormais globale.